CRÉATIONS (récentes ou passées)
Un sens fascinant de l'instrumentation et du mouvement indissociable : hypnotique et onirique jusqu'à ce qu'un pic d'intensité physique et sonore vous oblige à regarder autour de vous pour voir qui va craquer... une œuvre captivante qui défie réellement les limites de la conscience de l'observateur.
-- Prof. Eugene Douglas, Dept. théâtre/danse, l'Université de Nouveau Mexique
Les Mains de l'Argentière
Les Mains de l'Argentière
découle d'une volonté documentaire et poétique de partager des portraits anonymes de patients sortant de longues périodes de coma. Une danseuse et un accordéoniste, dans une rare proximité, incarnent ces présences liminales aux temporalités étirées, presque inconnues. Entre émergences inouïes et nouveaux départs, ces micros-événements, cataclysmes d’éveil, racontent l’humain... Ce projet fait suite à une résidence artistique dans le service neurologie du Centre Médical de l’Argentière.
De janvier à avril 2019, la chorégraphe Ephia Gburek exerce sa danse dans un service de neurologie auprès de patients sortant de longues périodes de coma. Avec chaque patient, lors de la rencontre, une trace est laissée : dessins de contours de mains reliés à une expérience sensible du corps. Sensations et imaginaires partagés se démarquent d'un écoulement de jours à l'identique : alités, blanchis, aseptisés, appareillés sans vrai sommeil ni éveil.
À la lisière de la danse et du théâtre, Les Mains de L'Argentière découle d'une volonté documentaire et poétique de partager des portraits anonymes de patients qui ont laissé leurs empreintes dans le corps de la danseuse. Ouvrant un regard nouveau sur ces vies fragiles et claquemurées, Les Mains de L'Argentière invite le public dans l’intimité d’une visite en chambre. Dans cette proximité rare, nous témoignons d’émergences inouïes et de nouveaux départs vers les profondeurs intérieures d’un corps en suspens. Et, là où elle est inattendue, la vie perce et persiste : la conscience remonte.
La scénographie minimaliste suggère la chambre d’hôpital : un lit, une chaise qui évoque le fauteuil roulant, un vieux téléphone — objet archaïque et cassé qui signale la communication rompue. Le lit défait devient îlot. Les draps froissés et retournés s’étalent avec chaque jour, dessinant le périmètre réduit d’une nouvelle existence. Ce lieu insulaire et ces objets prélevés de l’institution sont entièrement recouverts d’argile blanche, déversée puis séchée, craquelée. « Saisi » dans le temps, à la fois lunaire et désertique, cet espace matérialise l’absence : une chambre ensevelie et abandonnée après un séisme, après l’accident qui a détourné la course d’une vie.
L’îlot blanc sera une zone de conscience à étendre pour peu à peu réduire le néant. On y retrouve le musicien alité dont l’accordéon contraint et altère le physique : l’instrument devient l’excroissance d’une cage thoracique et évoque autant le souffle des ventilateurs que le va-et-vient de la marée. Le duo, musicien et danseuse, travaille en étroite complicité. Ils incarnent tous deux soignant ou soigné, corps qui porte, corps porté, infirmière, brancardier, membre de la famille. Sans cesse les rôles s’inversent. Réalités et modes de conscience glissent. Ils traversent des immobilités troublantes, des lenteurs extrêmes, puis l’activité désordonnée d’un corps revenu des limbes.
Dans une atmosphère de temps suspendu, imprégnée de silence, sont dévoilées des existences hors du commun, sublimes êtres-états qui transgressent ceux de notre quotidien. D’un corps fossilisé émergent un soupir, un tremblement, un battement de paupières. Ces micros-événements, cataclysmes d’éveil, racontent l’humain.
Ce spectacle a été joué entre 2021 et 2024 dans une quinzaine de lieux théâtraux en France ainsi qu'à UNIDRAM festival, Potsdam (Allemagne). Plusieurs stages autour de la démarche chorégraphique et des ateliers de sensibilisation ont été organisés pour aborder les thèmes de cette création avec les différents publics.
Mise en scène / danse : Ephia Gburek
Accordéon / jeu sur scène : Vincent Valente
Collectes visuelles et sonores : Céline Pierre
Collaboration à la mise en scène / lumières : Stéphane Raveyre
Avec le soutien de la ville de Saint-Étienne and le département de La Loire. Residences & coproductions au Chok Théâtre, La Fab-ka, La Chambre d'eau (59), and Le Théâtre de Chambre / 232U. Photo : Céline Pierre
vidéo: LES MAINS DE L'ARGENTIÈRE
photo : ici
écouter: entretien radio sur la création
FIN.AGAIN
Géant littéraire, James Joyce passe sa vie proche de la cécité. Il nomme sa fille unique Lucia. Elle est son miroir mental, son mot-croisé, la protectrice de sa vue. Derrière les verres épais de ses lunettes, il la regarde danser, allumant les feux qui seront le carburant du livre Finnegans Wake, et qui la détacheront à tout jamais de la réalité.
FIN.AGAIN exprime par le corps, le son, la voix, les principaux thèmes du texte Finnegans Wake et la vie de James et Lucia Joyce. Finnegans Wake est un texte de six cent pages, une collision entre plus de quarante langues, se déroulant en une seule nuit dans la vie d’un homme déjà mort ou pour le moins dormant - un anti héros ? ou un monticule rempli de vers de terre ? Sur scène, les corps féminin et masculin se noient dans la nuit de l’inconscient. Le temps s’étire, explose ses limites, s’arrête. Et nous rêvons, ballottés d’un courant de pensée à un autre, secoués par des flots de langages inconnus. Nous atteignons la surface d’un miroir pour mieux replonger dans les eaux du sommeil. Jeu d’ombre et de lumière, tendresse et tabous entre un père poète et sa muse de fille. La cécité, le désir, un soleil noir qui se contracte, une pupille qui se dilate. Les oreilles d’un somnambule deviennent pour lui « les yeux de l’obscurité » et les sons de la contrebasse les fantômes qui l'entourent. La danseuse, Lucia, a « passé le cap »… a touché sa fin… sa fin qui n’est qu’un commencement. FIN.AGAIN.
Danse et mise en voix : EPHIA GBUREK Contrebasse : BENOIT CANCOIN
Une première version de cette création tourne avec le titre Mirrorminded Curiousitease de 2006 à 2008: Galerie Rachel Haferkamp, Köln ; Theater Kapelle, Berlin ; Espace 44, Lyon ; La Menuiserie, Rodez avec le soutien du Conseil Général de L’Aveyron ; puis à UNIDRAM festival, Potsdam. La pièce est reprise en 2015, sous une forme dédiée aux espaces non-théâtrales, à l'intérieure comme à l'extérieure. Elle est présenté entre 2015 et 2019 à Lyon, à Valdrome, à Rennes, et à Vaux en Beaujolais.
Pour voir la vidéo
EVICTION un duo de Céline Pierre et Ephia Gburek
Ce projet multi-média, conçu par la compositrice visuelle et sonore Céline Pierre, suit les interrogations que vit notre société dans sa recherche ou son refus d'ouverture.
L’écriture d' ÉVICTION sollicite des séquences visuelles et sonores du campement de Calais enregistrées lors de son démantèlement. Chemins, terrains vagues et aires calcinées, là où la voix cherche à se faire chemin, tout effleure ici en situation d’effacement. L’ensemble provoque une suspension du temps et de l’espace où retentit convocations, évocations et disparition des voix anonymes. L'écriture sonore est alors mise en relation avec un autre corpus d'éléments: suspensions, équilibres précaires, effondrements, et relèvements de la danse d'Ephia Gburek. L'ensemble tente une traversée.
Écriture sonore réalisée au laboratoire de composition du Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims et en résidence au Centre National de Création Musicale Césaré-Reims. Avec le soutien de la Région Grand Est.
Écriture mouvement réalisée en résidence au Centre National de la Danse-Pantin, au Magasin, et à la Fab-Ka, Saint-Etienne.
CELINE PIERRE – conception, écriture visuelle et sonore
EPHIA GBUREK – écriture mouvement et interpretation
10. 2017 Festival « en chair et en son » au Cube à Issy-les-Moulineaux
10. 2018 “Rebond” de la Biennale de la Danse à L'Usine, Saint-Etienne
TRANSMISSION : Du 18 au 22 avril 2018 au Studio Garcia Lorca à Bruxelles Ephia Gburek mene un stage de recherche corporelle sur les questions d'accueil et de résilience mise en pratique avec la notion de “corps commun” ; ponctué de rencontres avec Julien Wolsey, avocat en droit des étrangers, avec Cihan Gunes, psychologue SSM Ulysse qui éclairera la dimension psychique de l’exil, et avec Alain Loute, philosophe qui viendra échanger sur les questions d'hospitalité et de spatialité. A partir des études visuelles et sonores et du texte STASé.IS (chroniques de campement) de Céline Pierre, y sera exploré avec les participants du workshop, la notion de « corps commun vocal ».
https://celinepierrefilms.tumblr.com/
photo: Céline Pierre
Projet M
Une danseuse enceinte, pleine de vie et d’appréhension, souhaitait documenter la métamorphose de son corps, son humeur changeante, son ressenti de l'être qui poussait en elle. En 2010 elle commence « projet M : résidence cyclique autour de la maternité » à Ramdam (Sainte-Foy-lès-Lyon). Pendant les neuf mois de gestation et les mois qui ont suivi la naissance de son enfant, elle danse, dessine, écrit et trace des parallèles entre le mythe de Prométhée et ses ressentis personnels. Elle expose une histoire gravide pleine de paradoxes et de risques, où l'amour ne vient pas sans un effacement irraisonné de soi. Elle s’appuie sur le texte d’André Gide dans lequel Prométhée développe de l’amour pour l’oiseau qui vit de lui. Alors que Prométhée faiblit, l’aigle devient gras, fort, resplendissant et finit par emporter le héros loin de son rocher.
Seule sur scène, la danseuse travaille avec des éléments simples qui rappellent le mythe de Prométhée : la flamme d'une bougie, l'ombre, des allumettes, une table, de l'argile. Accompagnée par des traitements sonores de crépitements du feu et du coeur de son enfant in utero, elle ouvre un espace de pénombre, intime et charnel, pour nous ramener aux sources de l'humanité.
Accueilli en résidence à RAMDAM, un centre d'art
-avril 2013 à Espace 44 à Lyon.
-janvier 2014 à Garagenoper Festival, Berlin
et à TATWERK, Berlin.
-avril 2014 au Carré 30,Lyon.
-mai 2014 à Ursa Minor, Saint Etienne.
Danse par Ephia Gburek.
Composition sonore par Laurent Grappe
Scénographie par Raphaël Thibault
Inspiré du texte d'André Gide,
Le Prométhée Mal Enchaîné
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Photo par Wilfried Leproust
Pour voir la VIDEO de projet M
CONTRE-IMAGE
"Imaginairement, la Photographie (celle dont j’ai l’intention) représente ce moment très subtil ou, a vrai dire, je ne suis ni sujet ni objet, mais plutôt un sujet qui se sent devenir objet : je vis alors une micro –expérience de la mort (de la parenthèse) : je deviens vraiment spectre." Roland Barthes, La Chambre Claire
Touched by the work of photographer Francesca Woodman and the essay of Roland Barthes "Camera
Lucida" four artists explore the “entre-deux” of the still photographic image and the moving image of the dancer on stage. Shifting from the body to its representation and back again, in the displacement of one medium to another, a recurring gesture from the outside to the inside, we discover a delicate territory where the image reveals itself in that which is disappearing.
We investigate the human presence: its evanescence and enduring after-image (im)possible to capture inside the photo. We wish to confront the image and its double, to expose the traces of an action, to sense a presence remaining despite absence. We seek a liminal passage. A membrane which separates two existences.
CONTRE-IMAGE was created in residence at Opera Théâtre of Saint-Etienne ; MICADANSE, Paris ; CCN of Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin ; l’Atelier de Paris, Carolyn Carlson.
CONTRE-IMAGE premiered in the festival “Nous N’irons Pas à Avignon,” Vitry-sur-Seine, in July 2009.
Dancer and choreography
Ephia Gburek, Yael Karavan
Contrabass by Benoit Cancoin
Film and sound compositions by Céline Pierre
To see the video of CONTRE-IMAGE
MIRRORMINDED CURIOUSITEASE
Mirrorminded Curiositease physicalizes through the body, sound, and video projection the themes prevalent in Finnegan’s Wake, and in the lives of James and Lucia Joyce. The dancer herself is the screen for the projection: flesh washed over by image. The body drowns in the nocturnal pools of the unconscious. She dreams, tossed from one stream of thought to another, soaked through by sound-flows of unknown languages. She rises, gasping, to the mirrory surface, only to sink even deeper into the waters of sleep…Play of shadow and light, tenderness and taboo between father poet and daughter muse. Blindness, desire, a contracting black sun, or the rapidly dilating pupil. Sensitive ears of the sleepwalker become “the eyes of obscurity” and the nose a compass seeking the beloved. Two tree-filled horizons form a river which swallows the dancer. The goliath text of Finnegans Wake gives birth to a sonic environment as Joyce’s “hundredletter thunderwords” are spoken by a computer using the vocal patterns of different languages; they resound and resemble the roaring of beasts and oceans.
MMC premiered on April 25, 2006 at Galerie Rachel Haferkamp, Köln, and then played at Theater Kapelle in Berlin. In 2007, MMC was shown at Espace 44 in Lyon and at La Menuiserie in Rodez with the support of Conseil Général de L’Aveyron. In 2008, it was presented in Potsdam at UNIDRAM 15 festival.
Choreography : Ephia Gburek
Interpretation : Ephia Gburek, Adam Palermo, and Benjamin Kraus (alternatively)
Live prepared guitar/sound composition Jeff Gburek
Video projections: Diego Agullo
(MYOPIA)2
(MYOPIA)2 A nearly-blind schoolgirl, bespectacled. Dreaming through a haze of myopia, she runs into herself, her skin seeing more than her eyes. She is most certainly teetering on the awkward verge of puberty... when everything is lost: split in two. There is no teacher, no correction. Only the immediate reflections of primitive ghosts and autonomic machines seeking the (dis)equilibrium of an unseeable future. (MYOPIA)2 Addresses the notion of seeing and being seen. Who is the viewer and who is being viewed? In a nearly blind world, all sounds enter the sphere of perception, stirrings of actors and audience alike. (MYOPIA)2 Unable to focus on the lesson at hand, a turbulent body undergoing metamorphosis scrawls quivering lines of Quatsch across the chalkboards, traversing the dangerous territory between madness and pure creativity, stigma and individuality. (MYOPIA)2 Her body refuses to conform, its burgeoning sexuality, awkward and feverish, has more in common with the mating practices of insects. At the schizophrenic onset of puberty, the myopic girl is replicated in an endlessly expanded moment. She bends too far and her double appears.
choreography: Ephia Gburek |
Ci-Gît: six pregnancies for Antonin Artaud
"Ci-Gît" is based in part on the banned 1948 radio-broadcast of Antonin Artaud’s "To Have Done With The Judgement Of God." Artaud's original recording has been digitally stretched, spliced and manipulated by Jeff Gburek. The new treatment of the text, supplemented by prepared guitar and diverse organic & electronic sources, renders a sonological universe from Artaud's vocables, a womb from which the unsound body will be forced to slither. Dancer Ephia explores the feminine elements of Artaud’s personality which emanated during his electro-shock therapy and came to be called "the unborn daughters of my heart". These semi-fictional daughter/lover/warrior/liberator-s, these innocent and filthy girls endure great hardships in their attempts to liberate their lover/father. Neneka is the youngest daughter, and simultaneously the oldest, as this was also the name of Artaud's Turkish grandmother. Neneka is a fetal kitten slipped from the womb too soon, a formless body and dripping caul, a smudge. She is discovered in "the puddle state of electro-shock," a terrifying place of trembling void. |
The extensive research for "Ci-Gît" took Djalma to Mexico’s Sierra Tarahumara in October 2003. Artaud visited the Tarahumara Indians in the 1930’s seeking to learn about the visionary experiences of those who "eat right out of the earth the delirium that gave birth to them" and whose vigorously physical spirituality Artaud thought offered a remedy to Western technological decadence. |
dying breath: explorations at the threshold
death and the waiting room/ moments of departure (spark) memories of synaptic decay/ the (subtraction) of a limb, the irreversible sound of wooden ornaments, tightening at the knot/ as you watch the wood bend until there are knees/ as the image fills the sticky likelihood of the frame (mouthing)/ the meeting of surfaces (of metal to metal, of sound to eardrum, sound/light to skin, skin/light to eye, eye to inner eye of brain, perception to memory) is primarily erotic and death/ this is also birth/ resist it, if you can… you are on your own/you are on repeat.
A Djalma Primordial Science performance artifact, decomposed by en.ve.lope project. A study of minutia, patience and transformation: slowly evolving performance footage collaged with digital imagery and text. 28 min DVD completed 2/2/05.
ASYLUM: a study of place and ghost.
A trans-media installation reflecting on the poetics of abandonment. Dancer Ephia, experimental musician Jeff Gburek, video artist Ben Walsh, and photographer Yekaterina Yushmanova have been conducting physical research in New Mexico's abandoned institutions for over a year. Entering into the dilapidated architectures of old mental institutions, facilities for the developmentally disabled, homes for the elderly, correctional institutions, they ask how does a place enter into the body? Although defunct, these places are far from empty. Taking on the roles of archeologists and accidental trespassers, they encounter decomposing wheelchairs, overflowing file cabinets, singed drawings, a storehouse of surgical gloves, mimeograph schedules, and defaced murals, wandering themselves as ghosts, seeking to understand the experience of those who had been shoved to the far periphery of their society's vision. Tracing the evolution of architectural interiorities as mirror of social relations; annotations on the isolation of atypical people & the creation of ghost-spaces echoing on the margins of history... |
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Djalma Primordial Science focuses on three specific sites: Los Lunas, a defunct institution for those with mental and developmental disabilities which awaits its next incarnation; Fort Stanton, which has evolved from military outpost to a tuberculosis clinic to WWII internment camp to a home for the developmentally disabled to a women's penitentiary, now used as a rehab center; and Sandia Ranch, a privately run sanitorium turned home for the elderly turned illicit drug-drop & hideout for criminals, which is soon to be demolished. They seek to bring the immediate potency of the asylum sites to the viewer-- a potency that is clearly physical. The project consists of a photo exhibit, video installation, plus an hour-long performance for body, sound, and video. Realized in Albuquerque, NM at SOL ARTS, AUGUST 27, 28, 29, 2004. |
Naufragio Ballante (The Dancing Shipwreck)
A 12 hour site-specific performance at
THE LAND/ an art site, Inc. October 6, 2002. Dawn until darkness without interruption.
We have been living inside our works rather than exposing them. This is why we are inside and skirted around a ditch that is rather an impression given by the earth of a watery vehicular energy. Shored up against it the wall of displaced earth that human and machinic hands layed there. A shipwreck doesn’t dance literally, moved however by the undercurrents swaying its bulk and skeletal appendages. The dance is in the moment it was frozen like a fossil in the mind at the peak of its violent death.
The sound for this performance could stem from a bio-environmental feedback loop, a kind of puppet tied to the aeolian gravity of a rusty mobile, a puppet already alive, one that turns to face the puppet master, but also one that does not challenge, one that accepts the judgement of winds and thinks of itself as more of a dissenting wind in a supreme court of winds, a crumbling down of the puppet body into the earth transmitting dissolving sparks.
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