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Accueilli par THE LAND/an art site (USA),  Theater Training Initiative (London), Mime Centrum Berlin, Exploratorium Berlin, Antagon theaterAKTion (Frankfurt), Nordic School of Butoh (Copenhague), RAMDAM (Lyon) et Lavauzelle, Ephia Gburek mène régulièrement des stages pour les danseurs, comédiens, et tous ceux pour qui la poésie du corps touche à leur art. Elle enseigne également dans le programme master Contemporary Performance Making Practices à l'Estonian Academy of Music and Theater.


SENTIER(S) intérieur(s)
stage de recherche dansée --
body weather/butoh

menée par Ephia Gburek
avec Vincent Valente, accordéoniste
Du 8 au 12 août 2024 au 
Site de pratiques théâtrales Lavauzelle
23250 Janaillat, France
www.lavauzelle.org







Devenir falaise. Devenir fleuve. Être fouille. Être feuille. Geste végétal. Action immobile. Être fossile. Être lieu. Lieu pour se dissoudre, se confondre avec le paysage. 

Par des aller-retours entre notre intériorité et le monde qui nous entoure, nous élaborons une pratique de danse qui relie l'écoute haptique et l’imaginaire. Jeux perceptifs, étirements temporels, corps-poétiques en mouvement nous invitent à délaisser notre corps quotidien. Cherchons un point de contact avec la terre qui nous aide à ressentir : enveloppe de peau, rhizomes nerveux, pulsations cardiaques... frissons d'herbes, expansions brumeuses, effondrements du terrain, empilement de pierres. Notre anatomie épouse le paysage ; en retour le paysage nous lègue ses danses matièrées, son potentiel pour la transformation.

Artiste chorégraphique et pédagogue, Ephia Gburek partage ses interrogations corporelles sur la présence et l'écoute, les modes de communication non-verbale, les rapports entre le corps et l'objet, le corps et la matière, le corps et le paysage. Précise et rigoureuse, elle chemine avec le groupe vers une ouverture insoupçonnée de la perception et de l'imaginaire, vers une écriture corporelle par état de présence. 

DÉMARCHE/

Je rentre dans un lieu pour connaître sa perspective. Je demande à ce lieu comment danser en lui…

Par des lectures tactiles du paysage, par les multiples façons d’appréhender l'espace, de voir et de recevoir, nous ouvrons des passages entre le quotidien et le rêve, le groupe et l'individu. Rendus aveugles, nous étirons nos terminaisons nerveuses au-delà de l’enveloppe corporelle pour étendre notre perception de l’espace vivant qui nous entoure.

À travers la danse (dans le sens plus vaste et moins spectaculaire de terme), nous changeons de perspective comme changer de peau. C'est une opportunité de devenir «autre». Notre corps découvre une nouvelle identité : l’absence d’identité. Une libération naît de la perméabilité des frontières.

Je m’immerge, donc je manque de point de vue. Je plonge dans la matière…

La glace nerveuse se craquelle, les cristaux de sucre soupirent et se dissolvent dans le thé, la vapeur se condense sur le visage d’une pierre. L'humain redécouvre son rapport avec ses cousins matériels : leurs temporalités extra-ordinaires et leurs existences sauvages, en deçà ou au delà de l'expression. Une confusion délicieuse entre la matière et nos êtres nous guide, nous déboussole, nous invite à oublier nos certitudes. Notre danse sera un acte de métamorphoses.

 

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DEROULEMENT/


Le stage s’adresse aux danseurs, comédiens, plasticiens et tous ceux pour qui la poésie du corps touche à leur art. Il est enseigné en français et, si besoin, en anglais.

5 journées de pratique. Les journées seront partagées entre temps de travail en studio et temps d'immersion en extérieur dans les prés et les forêts environnants.

Un échauffement intensif en cercle ouvre nos portes et nous relie : au lieu, au groupe, à nos sensations, à la respiration et à la voix. À travers ce rituel d'accordage, nous éveillons la chair et les articulations autant que l'imaginaire. Nous jouons avec l'élasticité du temps et les possibilités de créer une conscience collective. Puis la pratique se poursuit avec des explorations suivant des consignes précises, seul, avec partenaire ou en groupe. Ces expériences dansées sont guidées par un langage poétique qui transforme notre physicalité, par un rapport particulier au toucher, ou bien en explorant notre lien à l'objet ou à l'environnement. 


INFORMATIONS PRATIQUES/www.lavauzelle.org


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ARCHIVES... 
integrating with/ disintegrating into: 
THE LAND (2002-2006). intensive workshops 

led by Djalma Primordial Science
in the desert of Mountainair, New Mexico. 












Statements from workshop participants:

"I can feel the effects of it in my bones and in my heart and, well, in my courage. The fact that the workshop and the dance itself are so physically AND emotionally demanding helped me to put my mind into my body, and manifest both right here, on the surface of the earth. I think the work you're doing is very important, that I am honored to have participated in it." Benjamin Walsh, filmmaker


"This has been the closest I have felt to nature ever--nature, my own nature. Smashing my face in the soil, walking through prickly trees, searing the earth with the soles of my feet. Feeling my body’s presence I can begin to understand that I am from the Earth. In this way death can be thought of as a journey home."  
Shada McKenzie, visual artist



"I deeply appreciate the uncompromising, the continual push of the limits of my physicality and the limits of my perception. I have broken and healed many times throughout the workshop; I leave transformed." 
Rosie Brandenburger, musician/environmentalist

 

"Things knotted up inside me unraveled: it had to do with the small becoming large and the large becoming small; the close distant, the distant intimate. Attachment and its relationship to violence. Disintegration and its relationship to Love. Everyday I got to enter another world and to explore how much of the other worlds I could bring back with me, how much of myself I could leave there. Each exercise was a multi-dimensional poem: perfect little poems expanding and contracting in all directions, out to the bear star and as deep as my spleen. I loved to listen to the instructions, the phrasing, the images, the pace. Language itself became a rabbit hole." 
Melanie Noel, poet


“I have not forgotten what it was like rolling into some worm like existence, morphing into wiry and crooked trees whose elderly lifeless limbs lay strewn about pushing accusatory suggestions into the body i once knew, the inspiration of which released me into the exquisite beauty and pain of a tree and its' being, and i must wonder, perhaps as i catch glimpses of nearly forgotten dreams, like rain. a flash or a flicker of some sun beaten synaptic landscape that sits up as quick as mountain’s form and begs to know if the tree became me ? or i became the tree? ” 
Ken Cornell, experimental musician


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